| | Thèmes : Rebellion l Violence l Vision l Amputation l Rencontre l Miracle l Guérison Je suis né dans ce qu'on appelle habituellement une famille dite « normale », catholique non pratiquante, où les garçons ne devaient pas pleurer. Mon père avait été élevé à la dure. Il a donc élevé ses fils à la dure. La violence était quotidienne à la maison et dans la rue. Cela m'a conduit à être moi-même violent. Mon père est mort en 1978 et c'est alors que j'ai levé le poing vers Dieu : « Comment pouvait-il laisser faire ça ? »
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En rebellion contre Dieu J'entrai alors dans une période de rébellion envers lui.
Tout ce que je pouvais faire contre lui, je le faisais. Cela m'a d'ailleurs conduit plusieurs fois en prison. J'y ai passé cinq années. Entre deux, il y a eu l'armée au 6ème RPIMA (Parachutiste). La violence grandissait en moi et je commençais à faire du spiritisme. Je n'étais pas fier de ma vie. Le choc Le 23 juillet 1986 est un jour que je n'oublierai pas. Je partais travailler de bon matin et un merveilleux soleil illuminait le ciel. La journée s'annonçait belle. Cependant, un camion me percuta et je passai sous les roues. J'eus plusieurs fractures aux jambes, aux mains, au thorax. La colonne vertébrale fut déplacée, et le pied gauche broyé. On dut m'amputer sur place.
La vision des deux portes Lors du choc, je vis deux portes. Une avec des couleurs orangées et des cris comme si on mutilait des gens. Je me dis : « Non, je ne veux pas aller là ! » Je vis l'autre porte d'une couleur très blanche. Une voix me disait : « Tu connais le chemin. A toi de le trouver. »
J'aimerai expliquer cette phrase : Lors du décès de mon père qui était d'origine espagnole, c'était l'aîné et le cadet des garçons qui devaient faire le lit des parents. Mon frère Jean-Daniel et moi sommes donc montés nous acquitter de cette tâche et là, en tirant sur le drap, un papier est tombé. Je l'ai pris et lu : « O Dieu ! Ecoute mes cris, soit attentif à ma prière ! Du bout de la terre, je crie à toi, le cœur abattu ; conduis-moi sur le rocher que je ne puis atteindre ! Car tu es pour moi un refuge, une tour forte, en face de l'ennemi. Je voudrais séjourner éternellement dans ta tente, me réfugier à l'abri de tes ailes. » Psaumes 61. 1 à 5. Voilà l'explication du « Tu connais le chemin. »
Coma, amputations, gangrène Je suis resté 117 jours dans le coma. Quand je me suis réveillé, je me suis vite rendu compte que mon corps tout entier ne répondait plus. Le médecin a dit à ma mère que je serais un légume toute ma vie. On ma laissé le choix d'être opéré à Paris ou à Calais. J'ai choisi Calais. Le médecin m'a alors ré-amputé pour la dixième fois car la gangrène gagnait. Il s'est ensuite occupé de ma colonne vertébrale. J'ai pu remarcher ; ce qui est miraculeux ! Cependant, les nuits étaient longues. Je ne dormais pratiquement pas. Des douleurs qui disparaissent... Je n'ai jamais rien dit à personne de ce que j'avais vu lors de l'accident, de peur qu'on me prenne pour un fou. Plus tard, j'ai rencontré Cathy à Guînes, près Calais. (Elle deviendra ma femme en avril 1990.) Souvent j'allais la voir et quand je passais devant un bâtiment où était écrit : « Dieu est Amour » mes douleurs disparaissaient subitement. J'ai demandé à Cathy ce qu'était ce bâtiment. Elle me répondit que ça devait être les Témoins de Jéhovah. Je pensai : « Non ! Pas ça ! » La rencontre avec un chrétien Vint le jour où, pour rentrer sur Calais, je fis du stop. Une voiture s'arrêta et me prit. Sur la route, le conducteur et moi échangeâmes des banalités puis au bout d'un moment celui-ci me parla de ce que j'avais vu dans mon accident… Je me demandai comment il pouvait avoir connaissance de ça ? Personne n'était au courant ! Il m'annonça également qu'il connaissait quelqu'un qui pouvait faire disparaître mes douleurs. Je lui répondis que si la médecine n'avait rien pu faire, personne ne pouvait me guérir. Il me dit que Jésus-Christ, lui, pouvait le faire ! Ma réponse fut spontanée : « Ne me parlez pas de lui ! »
Quelque temps après, afin de mettre fin aux étranges phénomènes qui se produisaient dans la maison, Margaret, ma sœur, appela un curé qui repartit aussi vite, ce qui me fit bien rire. Un autre homme fut appelé. A ma surprise, c'était celui qui m'avait parlé de ce Jésus. Il a parlé à ma mère et à Margaret et avant de quitter la maison, il m'a dit : « Tu seras le premier à te tourner vers Jésus-Christ. » Il avait raison. Un jour, je suis entré dans cette fameuse salle où était écrit cette fameuse phrase : « Dieu est Amour. » En fait, il s'agissait d'une église évangélique. Sur une autre porte était écrit : « Jésus est là ! » Le miracle Il était impossible pour moi d'ouvrir cette porte, mais après la venu de cet homme j'ai pu l'ouvrir enfin et un miracle s'est accompli. Mon corps tout cassé s'est reformé. Ce soir-là, je me suis mis à prier. J'ai demandé pourquoi je souffrais. Il était 23 heures quand je me suis endormi. Le lendemain, je me réveillai à 11 h. Ma mère me demanda pourquoi je descendais si tard. C'était la première fois que je dormais si bien. Cela fait aujourd'hui 20 ans que j'ai rencontré Jésus-Christ et je peux dire
que je ne regrette qu'une seule chose, c'est de ne pas l'avoir connu avant. Mais comme le dit la Parole de Dieu : « Je te connaissais avant la création du monde. » Dieu sait par où nous allons passer, ce que nous allons faire et ne pas faire, mais il faut savoir qu'il a toujours le regard sur nous et qu'il pense à nous. Dieu nous aime d'un amour éternel et ça je l'ai vraiment vécu. Je le vois encore aujourd'hui comme au jour de ma conversion. Il est merveilleux ! Voilà une partie de ma p'tite vie terrestre !… Témoignage de Hervé-Marc Couillez |